Une Espagne nouvelle, découverte pour les participants.
Relier Bordeaux au Maroc pour y effectuer un raid automobile pose le problème évidemment de la traversée de l'Espagne. Différentes manières sont envisageables : par mer (mais est-ce encore un raid automobile ?) par autoroute (mais est-ce une aventure ?). Yann Duffillot a choisis une troisième option qui a séduit l'ensemble des participants : traverser la péninsule par routes et même parfois sentiers puisque en effet quelques pistes ont été abordées en guise de mise en jantes...
Les petites routes choisies ont permis d'éviter pratiquement toutes les agglomérations, même celles de moyennes importances tout au long des 600 kms de l'étape.
A contrario, la traversée de villages tous plus pitoresque les uns que les autres a permis à chacun de prendre la mesure de l'Espagne profonde. Parfois on s'attendait même a croiser "l'homme de la Mancha" au détour d'une courbe ou à l'orée d'un bois.
Le peloton de voitures multicolores s'étendait sur une vingtaine de kilomètres, chacun respectant l'esprit du raid et s'afférant à la lecture du road-book et multipliant parfois les arrêts pour photographier des paysages qui auraient séduit Monet ou Cezanne. Coquelicots, bleuets, genets parsemés dans les champs offraient une inattendue note bucolique.
Côté mécanique tout se passe bien, chacun prenant la mesure de sa monture et de son entretien (Cardan de 4l, coupelles d'embrayage de la Datsun...)
Vincent Dransart et sa Gaetane Amieux ont résolu les utlimes problèmes de la MGB GT. Le break Volvo 145 des Bordelais Antoine Fontquerni et Michel Gauthier continue sa route sans aucun soucis, et c'est le cas de la majorité de la caravane.
Demain c'est la descente pour le rocher de Gibraltar et l'embarquement quasi imédiat pour l'Afrique mais il y a encore 650 kilomètres à faire pour y arriver...